Cent, mille, des milliers ou même un million ? A votre avis, combien d’espèces sont aujourd’hui menacées de disparition dans le monde. Est-ce de ce phénomène que l’on parle quand on évoque l’érosion de la biodiversité ? Et si oui, quelle en est la raison majeure ? Peut-on endiguer cette disparition du vivant ? Cela fait beaucoup de questions qui se bousculent. Mais comment ne pas en avoir autant quand on s’attaque à un sujet aussi capital, et, avouons-le, déprimant, que la sixième extinction de masse ? Si votre moral risque de chuter pendant la lecture de cet article, restez impérativement jusqu’à la fin pour le voir remonter en flèche. Parce que oui, comme d’habitude, on a des solutions à vous soumettre !
Perte, déclin ou érosion sont autant de qualificatifs que l’on attribue à la biodiversité pour expliquer son état actuel. Mais si nous avons pris l’habitude d’entendre ces expressions à la télé ou dans les journaux, savons-nous vraiment ce que désigne le terme de biodiversité ? Pour faire simple, la biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète. Il s’agit donc de tout ce qui est vivant autour de nous, mais aussi de nous-même.
Cependant pour être plus précis, il faut comprendre que cette diversité biologique (mots qui ont été contractés pour donner celui de biodiversité) concerne donc toutes les composantes du monde vivant, mais également ses variations. Une dimension qui est particulièrement importante quand on veut essayer de mesurer la biodiversité. Selon les scientifiques, il y a trois niveaux de diversité (source INSEE). La diversité écologique qui recouvre la diversité au sein des écosystèmes, la diversité spécifique qui est celle au sein des espèces et enfin, la diversité génétique pour les gènes.
On peut ainsi parler de perte de diversité des espèces quand il y a de moins en moins d’espèces différentes, mais aussi dans les cas où le nombre d’individus dans une même espèce chutent.
Voir des espèces disparaître est plutôt quelque chose de commun à travers l’Histoire. Sauf qu’actuellement, ces disparitions se font à une vitesse 100 à 1000 fois plus rapides que la normale.
Ce chiffre gigantesque, c’est l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature qui l’avance. Fondée sur une solide base scientifique, la Liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil de référence le plus fiable pour connaître le niveau des menaces pesant sur la diversité biologique spécifique. Selon ces spécialistes, le déclin actuel de la faune et de la flore est d’un rythme et d’une ampleur sans précédent.
Selon le dernier rapport “Planète vivante” du WWF, entre 1970 et 2016, « les effectifs de plus de 20 000 populations de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de reptiles et de poissons » ont chuté de 68%. Autrement dit, en moins d’un demi-siècle, deux tiers de ces animaux ont disparu.
Après avoir suivi pendant 30 ans les oiseaux communs de France, le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) ont dressé un bilan sans appel. La population des oiseaux des villes et des champs a décliné de près de 30 % dans l’hexagone. Une hécatombe dont le responsable est aujourd’hui bien connu.
Ce vivant qui disparait à une vitesse folle doit son destin à un grand responsable : nous. Car oui, ce sont bien les activités humaines et leurs conséquences, qui sont à l’origine de ce qu’on appelle aujourd’hui, la sixième extinction de masse. D’après les recherches scientifiques, l’érosion de la biodiversité est due à 5 causes, toutes imputables à l’Homme :
En résumé, comme l’explique Elizabeth Kolbert, lauréate du Prix Pulitzer pour son livre La Sixième extinction :
“Nous touchons à nos standards géologiques. Nous modifions le fonctionnement de tous les océans. Nous changeons la surface de la planète. Nous détruisons des forêts entières et basons notre agriculture sur de la monoculture, néfaste pour de nombreuses espèces. Nous pêchons à outrance. Et la liste est encore longue.” (source National Geographic)
Même si le constat fait par les scientifiques n’est pas flatteur, être les grands responsables de l’érosion actuelle de la biodiversité a quand même un côté positif. Parce que nous sommes coupables, nous sommes également ceux qui peuvent impulser le changement. Si nous modifions nos comportements, de façon efficace et rapide, nous pourrions bien être en mesure de ralentir, voire de stopper le phénomène. “Ce n’est pas une fatalité” nous rappelle Véronique Andrieux, Directrice générale du WWF France. Un avis partagé par Elizabeth Kolbert : « Nous avons autant d’occasions de changer la planète dans le bon sens que d’occasions de la détruire ».
Mais en tant que simple citoyen, que peut-on faire pour agir ? Dans son rapport, le WWF fait la liste des actions individuelles qui auraient un impact énorme sur la sauvegarde de la nature.
Les 3 gestes pour stopper la chute de la biodiversité
1- Diminuer de moitié sa consommation de viande
2- Lutter contre le gaspillage alimentaire
3- Privilégier les aliments issus de production sans pesticides
Du bio, du végétal et moins de gâchis, voilà un programme qui nous parle au Lobby des Consciences ! C’est même la base de notre opération 10 000 cantines en Bio-Local. Alors pour lutter ensemble contre l’érosion de la biodiversité, sauver ce qui fait la beauté de notre planète et tout ça avec des enfants qui se régalent, soutenez notre action. Il ne tient qu’à nous de changer le futur et de vieillir sur une planète pleine de vie.
Magali Casado
Le Lobby des Consciences est une association d’intérêt général qui vise à accélérer la transition écologique à grande échelle.
Nous rassemblons des experts, des ambassadeurs, des partenaires et de nombreux citoyens pour faire aboutir des actions concrètes impactantes (action en cours : « 10 000 communes en Bio-Local dans les cantines scolaires« ). Rejoins-nous en tant que bénévole, adhérent.e ou en faisant un don !
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